DANSES À BULLES
Une fois de plus, je me plais à jouer de la réalité ou de comment celle-ci peut-être déformée.
À une époque où la bulle a aussi pris le sens de l’isolement*, comment lui rendre sa légèreté, son pétillant et sa beauté ? Notre corps, notre premier outil, est ici représenté dans sa fragilité, presque mis à nu. Présent pour lui-même, affranchi de l’apesanteur, pesanteur ambiante. Les corps évoluent dans un silence aquatique créant de nouvelles voluptés, des bulles comme un ensemble de loupes, déformant corps et visages, rendant le modèle « Baconisé »** presque méconnaissable et nouveau ; entre magnifique et monstrueux.
L’eau comme médium affranchissant les corps de leur gravité et d’une représentation parfaite.
*cf Bulle sociale en Belgique. Un foyer choisit un nombre de personnes précis qui définit sa "bulle". En dehors de ces personnes, aucun membre du foyer ne peut avoir de contact rapproché avec qui que ce soit. (source : https://www.maxisciences.com/)
** Cf Francis Bacon
A.M.2021
©Anahi_Matteo